Dans la série : “L’écologie est une chose trop sérieuse pour la confier aux seuls écologistes, c’est l'affaire de tout le monde !” : (09- les phyto-sanitaires du bio)
“L'agriculture biologique est née d'une réflexion conjointe d'agronomes, de médecins, d'agriculteurs et de consommateurs. Dans les années 1920, ceux-ci ont initié un mode alternatif de production agricole privilégiant le travail du sol, l'autonomie et le respect des équilibres naturels. En 1981, les pouvoirs publics français ont officiellement reconnu l'agriculture biologique. Une Commission nationale en charge de l'organisation et du développement de l'agriculture biologique a alors été créée. En 1991, un règlement communautaire a repris les principes édictés en France pour les appliquer aux productions végétales, puis aux productions animales en 2000.” (
https://agriculture.gouv.fr/lagriculture-biologique-ab)
Une centaine d’engrais et d’intrants (pesticides, insecticides ou fongicides,...) sont autorisés par la réglementation de l’agriculture bio en France et en Europe.
- On s'attend à trouver des matières naturelles comme les composts et les fumiers, mais on trouve aussi des intrants ou pesticides comme le phosphate aluminocalcique, le sulfate de magnésium, le chlorure de sodium, le polysulfure de calcium, le sulfate de cuivre et bien d’autres.
- Alors quelles différences avec l’agriculture traditionnelle ? Les produits que l’on utilise en agriculture biologique doivent être « d’origine végétale, animale, microbienne ou minérale, SAUF si des produits ou des substances provenant de ces sources ne sont pas disponibles en quantité ou en qualité suffisante ou s’il n’existe pas d’autre solution » “En cas de danger immédiat menaçant une culture, les producteurs peuvent avoir recours à des produits phytopharmaceutiques disposant d’A.M.MAutorisation de Mise sur le Marché) et dont la substance active est listée à l’annexe II du règlement CE n°889/2008” : http://www.itab.asso.fr/…/com…/guide-protection-plantes6.pdf
- Chaque produit a des usages et des degrés de toxicités différents. Dans le cas du sulfate de cuivre par exemple, ou de la bouillie bordelaise (sulfate de cuivre + chaux, largement utilisé en agriculture biologique), la quantité utilisée ne doit pas dépasser 6 kg par an et par hectare car il présente des risques pour l’environnement en particulier pour les organismes aquatiques ».
- Le spinosad, un insecticide « naturel » autorisé en bio est un autre exemple de pesticide biologique dont les effets environnementaux peuvent-être négatifs : il est en effet reconnu comme un insecticide toxique pour les pollinisateurs (abeilles et autres).
L’agriculture biologique tire le reste de l’agriculture vers des pratiques plus naturelles et c’est particulièrement positif après des années de culture intensive, mais elle présente des inconvénients.
- Parfois les pesticides biologiques ont une action moins précise et moins efficace qu’un pesticide chimique équivalent. Résultat, il faut en utiliser plus pour le même résultat.
- Le rendement du bio est inférieur de 20% à celui de l’agriculture traditionnelle ce qui signifie encore plus de terres occupées par l’agriculture.
- Les produits biologiques coûtent plus cher.
- D’après un rapport de l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) 96.2% des produits conventionnels ne dépassent pas les limites légales en matière de résidus de pesticides, le bio fait un peu mieux , 98,7%.
- Une amélioration me paraît nécessaire c’est l’indication sur les aliments mis à la vente, bio ou non, des produits utilisés pour les cultiver.
https://www.europe1.fr/…/il-y-a-t-il-des-pesticides-dans-le…
http://www.chambres-agriculture.fr/…/Guide-Phyto-edition-na…