Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
  le blog alain Barré

Un peu de poésie dans ce monde de brutes, un peu de réalité dans la poésie !

Réponse à Yves le flâneur.

J’ai été heureux d’apprendre que Yves a été « plouc » pendant 2 ans (en lieu et place du service militaire, je pense). Vous trouverez sa description, un brin nostalgique un brin acide, écrite dans un style toujours aussi brillant et incisif en suivant le lien : http://monfoutoir.over-blog.com/archive-05-07-2006.html ou en cliquant sur « Yves, des mots pour mémoire » dans la fenêtre « liens » de mon blog, puis consultez la rubrique du 7 mai.

J’ai moi-même été « plouc » pendant toute mon enfance avec mes trois frères et sœurs. Malgré l’eau qui, parfois, suintait sur les murs mais qui ne coulait pas au robinet (la pompe était au bout de la rue ou dans la cour, mais les chiottes du voisin la rendait suspecte), l’absence de chauffage dans la chambre unique, j’ai gardé de bons souvenirs. Cela est dû surtout, je crois, à l’affection de nos parents, dont nous ne manquions pas, et à la bonne entente avec mes frères et sœurs. Les conditions de vie étaient très spartiates. Aujourd’hui quand il y a une panne d’électricité dans un quartier, ou plus d’eau courante, ou panne de chauffage dans un immeuble, on crie à l’assassinat. À cette époque, on n’aurait pas compris où était le problème !

Sur une photo, l’on nous voit posant, de mauvaise grâce, devant le photographe. Notre mère avait honte de notre tenue qui, pourtant n’avait rien à envier à celle de nos petits camarades. Ce qui lui faisait honte surtout, c’était nos chaussures. Du véritable artisanat d’art de cordonnier, réalisé en carton bouilli avec semelles de bois ! Dès les premières pluies, le carton « débouillissait » et redevenait une pâte molle et informe. La semelle résistait mieux, mais comme j’avais la détestable habitude de donner des coups de pied dans le mur quand j’étais en colère, au bout de quelques semaines, elles se transformaient en semelles articulées !

Et voilà pourquoi notre mère découpait les fameuses bottes sur toutes les photos. J’ai retrouvé l’une de ces découpes.

Alors Yves, « plouc » ou pas « plouc » ? Pour moi, il n'y a rien d'idyllique dans la vie à la campagne, pas de regrets non plus. Ma vraie patrie est dans le cœur des gens !

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
Y
Cher Alain,<br /> En guise de commentaire j'ai préféré remanier mon article pour préciser un peu certains points.. En particulier j'ai travaillé dans le secteur plus des 2 ans passés au service... J'ai été ouvrier agricole dans un verger à Saché pendant 2 ou 3 ans et j'ai passé toutes mes premières années dans cet univers.. Et j'ai aussi connu des logements sordides perdus au fond de la campagne berrichone.
Répondre
Y
campagnard pendant près de 25 ans mais dans plein d'endroits !<br /> Je prendrai le temps de te faire une réponse plus circonstanciée.. et on parlera de psy aussi.. je fréquente depuis février psychiatre comportementaliste ou je ne sais quoi.. suggéré par neuro..<br /> A
Répondre