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  le blog alain Barré

Un peu de poésie dans ce monde de brutes, un peu de réalité dans la poésie !

27 mars 1793, la deuxième bataille de Pornic

27 mars 1793, la deuxième bataille de Pornic
27 mars 1793, la deuxième bataille de Pornic

Après la folle journée du 23 mars 1793 où Pornic a été prise par les insurgés puis reprise par les républicains, les vendéens se sont bien jurés de venger leurs frères d’armes assassinés et enterrés sur la plage du château. Ils rassemblent de nouveau 4 à 5000 hommes, se choisissent un nouveau chef, jeune et audacieux, François Athanase Charette de La Contrie, dit Charette. C’est un ancien lieutenant de vaisseau qui a déjà 11 campagnes à son actif, mais il n’est pas pressé de rejoindre les insurgés venus le chercher et se cache sous son lit -dit-on- pour les décourager !
La bataille commence à 11 heures du matin. 4 colonnes convergent sur Pornic. Les 200 républicains qui défendent la ville se concentrent sur la place du Marchix. Deux colonnes attaquent par la rue de la Touche et la rue Tartifume, mais les républicains ont un canon et un bon chef et ils se défendent bien. Quatre heures plus tard, les 4000 vendéens n’ont toujours pas réussi à écraser les 200 soldats républicains. Charette a alors une idée diabolique. Il donne l’ordre de brûler les maisons où des républicains se sont postés et tirent sur ses troupes. Une trentaine de maisons partent en fumée....
Le commandant républicain comprend que la situation est désespérée. Il fait enclouer son  canon pour le rendre hors d’usage et ordonne la retraite. Sa courageuse petite troupe remonte jusqu’aux halles et, baïonnette au canon, force un passage vers la route de Saint-Michel, puis gagne Paimboeuf. On ne peut pas vraiment parler d’une défaite, mais les vendéens de Charette sont maîtres de la place !
Ils n'y resteront qu'un mois, jusqu’au 26 avril, date à laquelle ils apprennent la prise de Machecoul par les républicains et c’est eux, alors, qui quittent la ville….
Il est intéressant de noter que à titre d’indemnité et de compensation pour les pillages et les dégâts occasionnés, la république octroie à la ville de Pornic une indemnité et que les veuves sont indemnisées à hauteur de 50 livres.

 

Enclouer un canon : Pour empêcher l’ennemi d’utiliser un canon, on  introduisait un clou sans tête dans la lumière de mise à feu. Cela suffisait pour le rendre inutilisable le temps de fuir !

Enclouer un canon : Pour empêcher l’ennemi d’utiliser un canon, on introduisait un clou sans tête dans la lumière de mise à feu. Cela suffisait pour le rendre inutilisable le temps de fuir !

27 mars 1793, la deuxième bataille de Pornic

Charette  justifie ses actes incendiaires dans son rapport aux chefs de l’armée de Vendée : “« Frères et amis, avec le concours de l'Être suprême, nous avons pris Pornic dans une demi-heure. Les brigands de cet endroit s'étant réfugiés dans différentes maisons, d'où ils pouvaient nous faire beaucoup de mal, je ne trouvai que le feu qui put faire sortir ces coquins de leurs cavernes. Vous me trouverez peut être sévère dans mes expéditions, mais vous savez comme moi que la nécessité est un devoir. La perte de l'ennemi est à peu près de soixante hommes. Nous n'avons eu que deux hommes de blessés, encore il y en a un qui l'a été par sa faute. Vous recevrez demain un canon de 18 et un pierrier que nous avons pris à Pornic. Nous sommes frères et amis dévoués pour la bonne cause jusqu'à la mort. »

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