Rédigé par alainbarresfr@sfr.fr et publié depuis
Overblog
Le succès amène de nouvelles commandes. Le trésorier général du pape passe commande de 2 tableaux pour une chapelle qui
lui appartient, une conversion de Saül (saint Paul) et une Crucifixion de saint Pierre.
Pour la première version de la conversion de Saül, Caravage est tenu de se conformer à
l’ébauche approuvée par le commanditaire. Le tableau est superbement réalisé mais assez confus et conventionnel.
(Conversion de Saul, 1ère version)
Pour la deuxième version, Caravage n’est pas soumis aux mêmes contraintes et laisse parler son audace et son génie.
Il supprime tous les éléments superflus : soldat, ange et Christ et se concentre sur l’essentiel : la lumière qui vient toucher Saül. Le cheval, immense, rend encore plus
démonstratif la révélation de Saül.
Celui-ci est représenté, tombé à la renverse, les bras écartés, comme pour se retenir, et les yeux
fermés pour rappeler qu’il est resté aveugle pendant 3 jours !
Clarté et obscurité, lumière et ténèbres deviennent les acteurs principaux des peintures de Caravage
!La lumière oriente le regard, désigne ce qui est essentiel et laisse dans la pénombre ce qui est accessoire. Le clair-obscur n’est pas qu’une
technique picturale, c’est aussi et encore plus, un discours !