29 Août 2014
Il était environ deux heures du matin, lorsque je fus éveillé par le bruit insolite de la rue. Je m’y rendis aussitôt.
Le feu venait d’être mis à la maison de Maurice Pollono, rue du maréchal Foch.
L’incendie prend des proportions rapides, les immeubles voisins sont menacés.
Les pompiers sont sur place avec leur matériel.
La population est invitée à se retirer.
Tout à coup, un groupe de soldats allemands, commandé par un sous-officier, fait irruption par le pont du canal, en proférant des cris de menaces.
Les soldats, armés de fusils mitrailleurs, sont répartis le long de la rue du maréchal Foch, face au lieu du sinistre, prêts à faire feu au premier signal.
Je vais au devant du sous-officier.
Il m’ordonne de rester auprès de lui et me déclare responsable du moindre incident.
Puis, il m’impose de faire évacuer la population ; personne ne doit rester dans les rues. La maison de Maurice Pollono doit brûler entièrement, les immeubles mitoyens pourront être préservés…. »