1 Juin 2010
Jacques ATTALI vient de sortir un nouvel essai : « Tous ruinés dans dix ans ? Dette publique : la dernière chance. »
Résumé : Serons-nous tous ruinés dans dix ans ? Jamais, sauf en période de guerre mondiale, la dette publique des grands pays de l'Occident n'a été aussi élevée. Jamais les dangers qu'elle fait peser sur la démocratie n'ont été aussi graves. Pour comprendre les raisons profondes qui peuvent conduire des États comme l’Islande ou la Grèce à la faillite, Jacques Attali retrace l’histoire de la dette publique, qui est aussi celle de la constitution progressive de la fonction souveraine et de ce qui menace de la détruire. Tel est l’enjeu de la dette publique actuelle, née avec la crise financière et nécessaire à sa solution, mais dont chacun sent bien qu'elle ne peut continuer de croître sans conduire aux pires catastrophes. Il est encore possible de régler ces problèmes, d’éviter la dépression, l’inflation et le moratoire, en repensant le rôle du Souverain et la part des dépenses publiques, en mettant en place d’autres règles comptables et une tout autre architecture financière et politique, que ce soit en France, en Europe ou au niveau mondial.
Cet ouvrage est assez proche des opinions que j'ai exprimées sur ce blog. Si l'on compare notre pays à une entreprise : on ne peut durablement dépenser plus que ce que l'on gagne et cela fait une trentaine d'années que nous sommes dans cette lamentable configuration et qu'aucune gouvernements, ni de droite ni de gauche n'a le courage d'aller à l'encontre.
Il faut dire que nos hommes et femmes politiques ont la lâcheté de leurs électeurs. Ils ne nous disent que ce que nous voulons bien entendre et si l'on fait un sondage pour savoir s'il faut augmenter l'âge de la retraite, la majorité des français refuse ! Le principal défaut de la démocratie -invention grecque- est qu'elle succombe trop souvent aux sirènes de la démagogie -autre invention grecque !...
Si Attali fait, me semble-t-il, un bon diagnostic et propose souvent de bons remèdes, la façon de les administrer me semble erronée. Il pense que l'on peut changer la situation par décret : « le gouvernement décrète que »... et tout le monde s'exécutera ! C'est accorder une confiance bien trop grande à l'état que de croire cela ! La vie d'une entreprise, même petite, a vite fait de vous apprendre qu'il ne suffit pas d'ordonner « d'en haut » pour que les choses se fassent ! Attali croit un peu trop aux réformes presse-bouton...les changements seront plus difficile que cela, mais il est heureux qu'une telle voix se fasse entendre !....