24 Juin 2012
Pendant que les deux conférences internationales au Mexique et à Rio tournent en eau de boudin, l'Europe a toujours un pied dans l'abîme et se demande si elle va avancer l'autre !...
La France, par l'intermédiaire de HOLLANDE a réclamé une "relance", c'est à dire emprunter encore plus pour entreprendre de grands travaux suppposés relancer la machine. Le problème est que le prêteur serait l'Allemagne qui n'a pas envie de payer nos retraites à 60 ans alors qu'elle envisage de les passer à 69 ans pour ses propres citoyens !
De son côté, l'Allemagne a proposé une solution introduisant une part de fédéralisme, c'est à dire une forme de partage des dettes en contrepartie d'un contrôle des finances des Etats européens par un super ministre. Cette solution provoquerait une perte d'autonomie certaine pour chacun des pays.
On peut encore espérer une sortie de la crise par le haut si l'Allemagne accepte d'échelonner la dette des états du Sud - ce qui diminuerait l'austérité - et si elle injecte un peu d'argent pour une "relance".
Cela supposerait, d'autre part, pour la France de réduire ses propres dépenses (moins d'impôts, plus d'austérité), d'augmenter sa compétitivité (augmentation du temps de travail, moins d'entraves pour les entreprises),...
On voit que les efforts à faire sont aussi considérables pour les deux grand pays leaders de l'Europe !... Ils ne sont pas irréalisables mais ils supposent que l'on parle en vérité aux citoyens, que Merkel ose dire aux allemands que l'effondrement de l'Europe entraînera l'effondrement de leur économie. Que Hollande avoue aux français qu'on ne peut distribuer l'argent que l'on n'a pas, qu'il est le résultat du travail et d'une bonne gestion qui ne consiste pas à ajouter de la dette à la dette.
A vrai dire, aucun président n'a eu autant de cartes en mains que HOLLANDE pour réussir ce tour de force ! MERKEL, non plus, n'a pas démérité jusqu'à présent.
La situation demande que des chefs d'état normaux deviennent des chefs exceptionnels. Seront-ils à la hauteur ?....