15 Octobre 2011
Le dilemme du prisonnier est un piège épouvantable dans lequel se trouvent pris de nombreux belligérants entraînés dans l'engrenage de conflits que ce soit au niveau des pays ou des individus.
Une des façons de s'en sortir qui a été beaucoup étudiée par les psychologues évolutionnistes, résulte de l'observation de ce qui s'est passé dans les tranchées de la guerre 14-18. Allemands et français étaient pris dans un piège du type "dilemme du prisonnier". Fallait-il riposter sans-cesse aux attaques des adversaires de la tranchée adverse ? fallait-il les attaquer préventivement ?...
Cette guerre a été une affreuse boucherie. Les grands chefs des deux parties adverses n'hésitaient pas à envoyer inutilement les soldats à la mort.
Il n'y avait aucune raison que cela s'arrête ! Des chefs qui n'étaient pas dans les états-majors mais qui étaient au contact de leurs hommes dans les tranchées, on tenté de sortir du piège. Pour cela ils interrompaient momentanément les hostilités et observaient la réaction de leurs ennemis. Si ceux-ci diminuaient également leurs attaques, chaque camp maintenait la trève le plus longtemps possible... Bien sûr cela ne convenait pas aux grands stratèges de l'état-major qui donnaient de temps à autre, l'ordre de reprendre les combats et qui n'hésitaient pas à fusiller les récalcitrants pour l'exemple !...
Cette façon de faire permet , dans la vie réelle, de sortir (partiellement) du dilemme du prisonnier. On agit à plusieurs reprises et l'on observe la réaction de l'adversaire. On lui répond sans surenchère, au même niveau. On applique une stratégie de réciprocité en choisissant, chaque fois que cela est possible, une stratégie de décroissance du conflit.