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  le blog alain Barré

Un peu de poésie dans ce monde de brutes, un peu de réalité dans la poésie !

Travailler pour vivre ou vivre pour travailler

Contrairement à ce que l'on pense souvent, MARX est un utopiste raté de la société sans classe (le communisme) mais l'un des meilleurs théoriciens du capitalisme. Sa plus belle réussite est une description minutieuse, novatrice et visionnaire du capitalisme de son temps qui trouve des applications lumineuses à notre époque de mondialisation et de capitalisme financier. Les plus infidèles à sa pensée furent les communistes (et aujourd'hui les trotskystes) qui pensèrent pouvoir sauter l’étape du capitalisme alors que Marx la jugeait absolument indispensable. On connaît la suite !...
Pour Marx, le capitaliste ne paie pas
à son juste prix la « plus-value » apportée par l’ouvrier grâce à son travail. Non pas parce qu’il est « méchant » par nature, mais parce qu’il est lui-même pris dans un jeu de concurrence qui l’oblige à augmenter sans cesse la productivité du travailleur.  Pour lui, les contradictions du capitalisme sont telles qu’elles le mènent forcément à l’impasse.

Marx s'est trompé ! Des économistes modernes expliquent ainsi son erreur : Il n’avait pas prévu que les salariés ne seraient pas les seuls à rapporter du profit, mais que le capital lui-même pouvait le faire aussi. Ainsi, bien que la baisse tendancielle du taux de profit réalisé au détriment des salariés soit vérifiée, le capitalisme continue de prospérer car cette baisse est compensée par la productivité du capital lui-même (ce que l’on voit avec la flambée des bourses par exemple).

Un monde sans course effrénée au profit serait-il donc impossible et faut-il enterrer les utopies ? Pas tout à fait. Sur les marges, et sur les marges seulement pour l’instant, apparaissent les prémisses d’une économie libre : le succès des logiciels libres en est ainsi un bel exemple (continuellement remis en question par le géant Microsoft), la tendance, bien ancrée chez les jeunes, mais également chez une grande partie des internautes à considérer que le « piratage » n’est pas du vol, la tendance qu’ont d’innombrables auteurs à proposer sur leurs sites, blogs ou autres peer-to-peer, leurs œuvres gratuitement. Le travail associatif, si répandu en France, en est aussi une démonstration. Sur le plan international, le développement exceptionnel des ONG va également dans ce sens.

Ainsi Marx n’est plus d’actualité pour vanter l’avènement d'une société sans classes mais il est toujours aussi précieux pour comprendre l’évolution du capitalisme moderne à l’époque de la mondialisation !

Pour en savoir plus sur ce sujet, voir l’essai de Jacques ATTALI : Karl Marx ou l’esprit du monde http://www.amazon.fr/Karl-lesprit-monde-Jacques-Attali/dp/2213624917

On peut aborder la question d’une autre manière avec le petit livre passionnant de Françoise GIROUD : Jenny MARX ou la femme du diable, en coll de poche http://www.bibliopoche.com/livre/Jenny-Marx-ou-la-femme-du-diable/16822.html

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A
Les ONG, les associations (avec ou sans salariés) produisent de la valeur mais n'ont pas pour objectif le profit. Quand au piratage sur internet il illustre cette tendance à considérer que "chacun doit avoir selon ses besoins". Beaucoup de "pirate" n'ont d'ailleurs pas la sensation d'être en infraction ! Ceci tend à montrer que l'utopie de Marx est une aspiration, qui restera sûrement marginale, mais qui n'est pas à sous-estimer. Elle se réalise dans des pays capitalistes évolués et riches comme il l'avait prévu. C'est particulièrement vrai pour les "logiciels libres". On peut pratiquement tout faire sur ordinateur avec des logiciels gratuits. Il est vrai que dès qu'il s'agit d'outils très spécialisés indispensables à l'industrie, les lois classiques de l'offre et de la demande reprennent leurs droits !AB
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L
comment considerer que le bénévolat associatif, les ong, le piratage soit une "économie" ? économie va avec production ce qui n'est pas le cas ici ? je dirais plutôt assistance humanitaire ou dans le cas du piratage, fraude qui ne fait guère tourner l'économie du disque ou des videos !<br /> nous sommes entraînés dans une civilisation du profit pour le profit, celle du "troc" de nos ancêtres ne reviendra plus ! Payer, d'une façon ou d'une autre a toujours été la règle.<br /> je vais faire un tour chez Attali.<br /> bises.
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