21 Mai 2007
Marx s'est trompé ! Des économistes modernes expliquent ainsi son erreur : Il n’avait pas prévu que les salariés ne seraient pas les seuls à rapporter du profit, mais que le capital lui-même pouvait le faire aussi. Ainsi, bien que la baisse tendancielle du taux de profit réalisé au détriment des salariés soit vérifiée, le capitalisme continue de prospérer car cette baisse est compensée par la productivité du capital lui-même (ce que l’on voit avec la flambée des bourses par exemple).
Un monde sans course effrénée au profit serait-il donc impossible et faut-il enterrer les utopies ? Pas tout à fait. Sur les marges, et sur les marges seulement pour l’instant, apparaissent les prémisses d’une économie libre : le succès des logiciels libres en est ainsi un bel exemple (continuellement remis en question par le géant Microsoft), la tendance, bien ancrée chez les jeunes, mais également chez une grande partie des internautes à considérer que le « piratage » n’est pas du vol, la tendance qu’ont d’innombrables auteurs à proposer sur leurs sites, blogs ou autres peer-to-peer, leurs œuvres gratuitement. Le travail associatif, si répandu en France, en est aussi une démonstration. Sur le plan international, le développement exceptionnel des ONG va également dans ce sens.
Ainsi Marx n’est plus d’actualité pour vanter l’avènement d'une société sans classes mais il est toujours aussi précieux pour comprendre l’évolution du capitalisme moderne à l’époque de la mondialisation !
Pour en savoir plus sur ce sujet, voir l’essai de Jacques ATTALI : Karl Marx ou l’esprit du monde http://www.amazon.fr/Karl-lesprit-monde-Jacques-Attali/dp/2213624917
On peut aborder la question d’une autre manière avec le petit livre passionnant de Françoise GIROUD : Jenny MARX ou la femme du diable, en coll de poche http://www.bibliopoche.com/livre/Jenny-Marx-ou-la-femme-du-diable/16822.html