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  le blog alain Barré

Un peu de poésie dans ce monde de brutes, un peu de réalité dans la poésie !

Une année en Provence

Je l’avoue la « grande littérature » ou soi-disant telle, m’ennuie souvent. Proust me tombe des mains, sauf quand je suis coincé dans un train ou dans un bus avec des valises et des paquets au-dessus, au-dessous et quelques autres dans l’allée ! Pour le cinéma, c’est la même chose ! Et cela n’a aucun caractère de gravité sauf peut-être pour le chiffre de vente de ces ouvrages qu’il faut avoir lu et de ces films qu’il faut avoir vus ! Déjà le simple fait d’entendre « qu’il faut les avoir lus ou vus » me détourne d’eux ! Par contre j’éprouve du plaisir, un plaisir de pur divertissement, à lire et à relire des romans qui sont comme des bonnes histoires qu’un ami vous raconte autour d'une table et d'un bon verre de vin. C’est le cas de Peter MAYLE avec « une année en Provence » et « le bonheur en Provence » que j’ai déjà achetés 4 ou 5 fois mais qui ont tous élus domicile sur les étagères d’amis où ils ont jetés l’ancre d’une manière qui semble définitive !

 

J’avais éprouvé du plaisir à lire les souvenirs de Pagnol et je retrouve le même à lire Peter Mayle. Le style est tout aussi savoureux : du bonheur teinté d’une pointe d’ironie. Tous deux préfèrent mettre en valeur les bons côtés de la vie, plutôt que d’insister sur le malheur et l’ennui. Il ne s’agit pas de documents sociologiques - les stéréotypes sont nombreux- mais d’une fiction qui dit une certaine forme de vérité, celle que l’on retient quand on aime la vie et que l’on aime les gens. Il en va de même avec nos souvenirs d’enfance. Avec le temps l’on a tendance à ne retenir que les bons moments ! Et c’est tant mieux ! Sans cet optimisme fondamental la vie ne serait qu’un « long fleuve pas tranquille qui coule dans une vallée de larmes ». Bien que beaucoup d’artistes reconnus ou qui aspirent à le devenir se complaisent dans cette vision sinistre de l’existence, elle n’est pas vraie et il est heureux que des écrivains comme Pagnol et Mayle le fassent savoir !

 

Un film vient d’être tiré de l’un des ouvrages de ce dernier auteur : « Une grande année», tourné par Ridley SCOTT avec Russel CROWE en acteur vedette et Marion COTILLARD. L’on est plus habitué à voir R Scott et R Crowe dans des films d’action et je ne crois pas qu'il faille s'attendre à un film tout en subtilités et en bonhommie à la manière de Pagnol ni dans le style régionaliste du « Grand chemin », » mais je ne crois pas vraiment être déçu quand je sais que R Scott est derrière la caméra…

 

La première critique lue est celle de Télérama. Ce journal est fidèle à lui-même : il démolit le film. On peut se fier à cette revue : quand elle couvre un film d’éloges, je suis sûr de m’y ennuyer et quand elle le descend il m’arrive souvent d’avoir de bonnes (ou de très bonnes) surprises ! C’en est au point que, pour la première fois de ma vie je me suis abonné à cette sentencieuse revue de l’intelligentsia française ! Il suffit de lire les appréciations à l’envers ! Le nouvel Observateur ne fait pas autant la fine bouche ! Il reconnaît que le film est formaté pour le goût américain (le contraire serait étonnant !), mais le journaliste ne boude pas son plaisir et ajoute deux grandes interviews, l’une de Marion Cotillard et l’autre de Peter Mayle (très intéressante). A vous de juger !

 

Post Scriptum : l’ouvrage qui a fait connaître Peter Mayle « Une année en Provence », n’a pas eu les honneurs du prix Goncourt bien sûr -il n’aurait été tiré qu’à 300 000 exemplaires-  alors qu’il a été vendu à plus de 6 millions d’exemplaires dans le monde !

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L
je connais ce livre plein d'humour, lu il y a longtemps. tu me donnes envie d'aller en voir l'adaptation. Amusante ton analyse des critiques ! et de télérama ( que je n'ai pas)...Mais il suffit d'aller sur internet et de comparer celles des spectateurs avec les " officiels", en faisant une moyenne on approche de la vérité !
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