4 Septembre 2020
“La beauté du ciel est dans les étoiles, la beauté des femmes est dans leur chevelure.” (Proverbe italien)
Nous étions seul à seule et marchions en rêvant, Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent. (Paul Verlaine, Nevermore Poèmes saturniens)
Les mots se détachent du ciel bleu. Ils descendent lentement sur la page. Ils disent la légèreté, l’ardeur et le jeu. Ils disent l’amour unique, l’amour terrestre. C’est un amour qui contient Dieu, les anges et la nature immense. Il est infime, minuscule. Il tient dans la gorge d’un moineau. Il dort dans le cœur d’un homme simple. Il s’enflamme dans l’air pur. Il est comme l’air qui manque, il est comme l’air qui surabonde. Il est comme l’air dans les cheveux de l’amante, dans les boucles sur sa nuque : infiniment enlacé sur l’infini de lui-même. (La part manquante Christian Bobin)
j’ai faim de tes cheveux, de ta voix, de ta bouche, sans manger je vais par les rues, et je me tais, sans le soutien du pain, et dès l'aube hors de moi je cherche dans le jour le bruit d'eau de tes pas. (La Centaine d'amour,Pablo Neruda )