le jeu des 12 syllabes

Le vers alexandrin est le vers classique par excellence, un modèle d'équilibre et de symétrie à la manière des jardins de Versailles à l'époque de Louis XIV. Il est divisé en deux moitiés de 6 syllabes, coupées par une césure. Le poète Boileau commente :

"Que toujours, dans vos vers, // le sens coupant les mots

Suspende l'hémisti//ch(e), en marque le repos."

En voici quelques uns qui sont restés célèbres. Ils sont coupés à l’hémistiche. A vous de les compléter en choisissant l’une des 3 propositions :

- Pierre Corneille : Cette obscure clarté…

- qui éclaire ses yeux

- qui offense mes yeux
- qui tombe des étoiles

- Jean Racine :Juste ciel ! tout mon sang
- à la tête me monte !
- dans mes veines se glace ! 
- de mon corps se retire !

Corneille : La haine entre les grands
- est un mal permanent
- se finit dans le sang
- se calme rarement

- Molière : Je vis de bonne soupe…

- et non de beau langage

- et non de pièces d’or
- et non de faux soupirs

Résultats : demain !

Comments

[Yvette]

Molière : je vis de soupe et non de beau langage ... les femmes savantes. Entre nous je n'aimais pas trop!! Mais moi j'ai surtout retenu "Le cor" d'Alfred de Vigny", les césures y sont presque toutes en rimes au début. J'ai gardé cela de mon année de 4ème, cela ne date pas d'aujourd'hui mais je suis capable de le réciter presqu'en entier, tout au moins les 7 premières strophes. Les alexandrins sont le genre de poésie que je préfère mais peu de poètes actuels ne les utilisent, c'est bien dommage. Bonne journée Alain!

[alain BARRE]

oui, Yvette, Molière "je vis de soupe et non de beau langage""...et je crois qu'il savait de quoi il parlait car il avait souvent tiré le diable par la queue avec sa troupe !