10 Mai 2015
La guerre s'est terminée en Europe le 8 mai 1945 par la signature de l'acte de capitulation à Berlin. La France était libérée déjà depuis longtemps sauf quelques "poches" dans lesquelles les allemands s'étaient retranchés. La Poche de Saint-Nazaire était une de celles-là, tenue par 30 000 soldats et contenue par les FFI.
"Le 7 mai 1945 à 13h, les parlementaires alliés rencontrent au café Loiseau, près de la gare de Cordemais, les représentants allemands. Au grand étonnement des Alliés, aucun ordre de capitulation ne leur est parvenu. Avant de donner une réponse, ils doivent se référer à leur supérieur, le Général Junck, et s'engagent à leur répondre le lendemain. Les Alliés réclament qu'un cessez le feu soit observé en attendant mais là encore ils doivent patienter jusqu'à 18h pour avoir une réponse.
18h : refus du cessez le feu et la réponse pour la capitulation sera donnée le lendemain.
Le 8 mai à 13h : trois officiers allemands se présentent devant la maison de Francis Moisan, au lieudit Les Sables, face à deux officiers américains, un interprète et un capitaine français. Sur une table construite à la hâte avec des planches du grenier de la maison (restriction oblige), le protocole de reddition est signé à 13h30. Le cessez le feu entre en vigueur dès 14h." (citation mairie de Cordemais)
Les allemands ont jusqu'au 10 mai pour déminer l'accès à la Poche et se constituer prisonniers.
Le 11 mai à 10h : la cérémonie de la reddition se déroule à l'hippodrome du Grand Clos à Bouvron. En définitive, ce n'est donc que le 3 jours après le 8 mai que les "empochés" de Saint-Nazaire pourront enfin recouvrer la liberté !
A l'occasion du 70e anniversaire, avant-hier, une reconstitution de la reddition a été faite avec des figurants en habits d'époque et la même table, fabriquée " avec des planches du grenier" et précieusement conservée.
Des anciens combattants étaient présents ainsi qu'un vétéran américain qui revenait pour la première fois dans le pays qu'il avait contribué à libérer....
Ainsi s'est clos le long et douloureux chapitre des "empochés" de Saint-Nazaire et Pornic ! Les prisonniers allmands sont restés jusqu'en 1947 pour accomplir les taches délicates et dangereuses du déminage.
Ils seraient un millier à être restés dans le département pour y refaire leur vie !