22 Janvier 2010
Les pleurs reprennent de plus belle. J'écarte les feuillages. Mon dieu ! C'est un petit garçon de quatre ou cinq ans. Il est recroquevillé entre mon pittosporum et mon pyracantha. Le pyracantha le pique et, forcément, il hurle...
Je me précipite, je le dégage mais, à peine l'ai‑je sorti, non sans mal, de ce mauvais pas, qu'il se sauve et se met à courir de toute la vitesse de ses petites jambes. Je l'appelle : "petit, petit ! attends‑moi !..." mais il continue pleurant et titubant. Revenue de ma surprise, je m'élance à sa poursuite, je le rattrape et saisis fermement sa menotte.
- Enfin, petit, qu'est‑ce qui t'arrive ? Quel est ton nom ? Où est ta maman ?
Il s’arrête, il ne répond pas mais semble se calmer puis il me tire par la manche comme s'il voulait me faire voir quelque chose. L'incongruité de la situation commence à m'agacer furieusement. Enfin, il se décide à parler.
- Ma maman, elle est partie !...