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  le blog alain Barré

Un peu de poésie dans ce monde de brutes, un peu de réalité dans la poésie !

Une jeune fille qui ne s'en laisse pas compter !...

Les guerres de Vendée n'évoquent sûrement pas grand chose aux lecteurs de ce blog pourtant, parmi les guerres civiles qui ont déchiré la France, elles furent parmi les plus meurtrières et les plus sauvages (autour de 300 000 morts). C'était il y a deux siècles et le souvenir est encore vivace. Voici un souvenir de cette époque qui met en scène une jeune paysanne subissant les assauts de soldats qui tentent de la violer. La scène se passe sur les bords de la Sèvre, dans les environs de Mallièvre.

 

 

« Revenant des Chatelliers, les garnissaires de Mallièvre arrivaient près de Saint-Amand-sur-sèvre lorsqu'ils rencontrèrent, seule sur la route, une grande jeune fille de vingt ans, servante chez les Boissinot qui étaient alors, et dont les enfants sont encore fermiers à la Marronnière. Aux grossières plaisanteries qu'ils lui décochèrent au passage la gaillarde répondit par un rire si peu gêné que l’offficier qui commandait le détachement descendit de cheval, la prit par le bras, et laissant ses hommes aller seuls devant, fit route avec elle.

 

En arrivant au pont de Sèvre, l’officier l’embrassait passionnément en lui demandant de le suivre, mais avant qu’il ait eu le temps de se reconnaître, la Vendéenne l’avait enlevé, jeté sur le dos lui posant un pied sur la gorge et, sur le coeur, la pointe de son sabre qu’avec une incroyable prestesse elle avait pu dégainer ! «  Fais ton acte de contrition lui dit-elle, ou dans cinq minutes tu seras chez le diable !... » et pendant ces paroles la pointe de son sabre descendait brusquement dans la poitrine de l’officier…. L’instant d’après, la Sèvre emportait son corps !... »

 

 

A bon entendeur, salut ! Des récits de ce genre étaient faits pour remonter le moral des Vendéens mais également pour prévenir les femmes d’un phénomène universel : le viol en temps de guerre.

 

Rappelons que le viol est encore aujourd'hui, dans les faits et malgré les lois internationales, pour toutes les armées du monde un moyen de conquête. Dernièrement il a été massivement employé par les troupes serbes dans les guerres qui ont ensanglanté l'ancienneYougoslavie et que les libérateurs de la barbarie nazie eux-mêmes, en ont usé et abusé également en France et encore plus en Allemagne (Plus de 300 000 viols en 1945 à Berlin libéré par les russes) !

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J
<br /> il est vrai<br /> que lorsqu'on voit le "pavillon"-logo<br /> de cette région administrative,<br /> la pudeur la plus honteuse<br /> se laisse imaginer,<br /> consentante ...<br /> <br /> ;-)<br /> <br /> jkl
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G
Comment ? Comment ? Les guerres de Vendée n'évoqueraient pas grand'chose aux lecteurs de ton blogue ?Chez les Bretaudeau, ma famille grand'maternelle, on n'évoquait point les viols — pudeur honteuse ! — mais la métairie brûlée.
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J
 <br /> Je viens justement de croiser une critique, dans Télérama, relative à un bouquin d'une anonyme, "une femme à Berlin", traduit de l'allemand par Françoise Wuilmart, aux éditions Gallimard, collection Témoins ...<br /> <br /> Extrait de la critique :<br /> [...]<br /> Surtout, elle dit, sans détour ni pathos, avec un détachement souvent sidérant, les violences faites aux femmes, les humiliations et les viols à répétition, et l'instinct de survie que, face à cette sauvagerie, elles apprennent à développer - acquiesçant à l'insupportable, s'en remettant à l'avenir pour panser cette blessure morale inouïe.  Nathalie Crom<br /> [...]<br /> jl
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