11 Septembre 2021
Un cloître est un lieu étonnant, on pourrait s’y sentir enfermé, surtout si l’on est claustrophobe, mais au contraire, souvent on y éprouve un profond sentiment de sécurité et l’on s’y sent libéré. Le bruit de la ville y arrive amorti et seuls persistent les bruits simples de la vie, le glissement feutré des pas, un crissement d’insecte, le murmure de l’eau ou le chant d’un oiseau…
Le cloître de Fontevraud fait le tour d’un carré de 59 mètres de côté. On peut y accéder de tous les lieux importants de l’abbaye : abbatiale, salle capitulaire, réfectoire, cuisines et dortoirs.
On peut s’étonner de trouver d’assez nombreuses têtes de mort sculptées autour du cloître. Les catholiques ont souvent utilisé ce symbole pour signifier la vanité des efforts humains s’ils ne sont pas consacrés à sauver son âme. Au XVIIe siècle, la peinture baroque en fera un genre à part entière. Les têtes de mort seront alors accompagnées d’objets symbolisant la vanité de la vie terrestre : un sablier, des fleurs fanées, des bulles de savon, une chandelle presque consumée...
On peut en voir un bel exemple dû à Philippe de Champaigne, au musée de Tessé au Mans. J’ai réinterprété ce tableau en photographie d’une façon moderne.