25 Mars 2016
On ne peut pas vraiment parler de progrès en peinture. Les outils, les supports, le public et la culture déterminent le style. Les changements se sont accélérés en France entre le XIXe et le XXe siècle, après la révolution de l’impressionnisme.
Puis le postimpressionnisme éclata en une succession de mouvements qui se répondirent, se contredirent, amplifièrent tel ou tel aspect jusqu’à une dilution complète de la figuration.
Le fauvisme est l’une de ces étapes dont le précurseur fut Van Gogh et les grandes figures Derain, Van Dongen, Matisse, Rouault, De Vlaminck….
Les “fauves” avaient effectivement quelque chose de sauvage dans le sens où ils utilisaient de grands aplats de couleurs pures étalés nerveusement, éliminant les détails et distordant les formes si nécessaire ! Plus de perspective, cette grande découverte de la Renaissance était mise de côté au profit de l’impact brut de l’image et de ses couleurs. Les impressionnistes avaient déjà beaucoup transformé la représentation des ombres (entre autres avec les fameuses “ombres bleues” de Renoir), les fauves allèrent plus loin, quand les ombres existent, elles ne sont pas obligatoirement sombres et peuvent prendre n’importe quelle teinte ! Renoir avait déjà chaussé des lunettes qui lui permettait d’appliquer une teinte plus gaie et plus lumineuse à n’importe quel nu ou paysage, les fauves ignorèrent superbement la couleur originelle du sujet pour ne lui appliquer que des couleurs subjectives qui devaient en exprimer l’âme !
Ces quelques tableaux des grands maîtres m'ont inspiré pour une interprétation personnelle du château de Pornic en photographies traitées à la manière des peintres fauves.