4 Février 2015
Le peintre surréaliste Max ERNST (1891-1976) a inventé sa technique de dessin automatique appelée "frottage" dans un hôtel de Pornic, le Saint-Gilles, le 10août 1925. Cette technique de dessin a souvent été utilisée par les enfants qui apprennent à dessiner, à l'école ou à la maison.
(Le relais Saint-Gilles, hôtel où est descendu Max Ernst. Il abrite, aujourd'hui, des services de la mairie)
Il déclare : "...me trouvant par un temps de pluie dans une auberge au bord de la mer, je fus frappé par l'obsession qu'exerçait sur mon regard irrité le plancher, dont mille lavages avaient accentué les rainures. Je me décidai à interroger le symbolisme de cette obsession, et, pour venir en aide à mes facultés méditatives et hallucinatoires, je tirai des planches une série de dessins, en posant sur elles, au hasard, des feuilles de papier que j'entrepris de frotter à la mine de plomb."
C'est sans doute sur invitation de Jacques VIOT, un surréaliste qui avait (et a toujours) de la famille à Pornic, que Max Ernst est venu dans la cité du Pays de Retz.
Il en est résulté un album, édité en 1926 par la galerie Jeanne Bucher, intitulé "Histoires naturelles". Il réunissait 34 estampes reproduisant en phototypie des frottages exécutés en 1925.
Si vous souhaitez faire des frottages : pas de difficulté !
Il vous faut un objet présentant des irrégularités de surface, un papier et un crayon à mine tendre (HB par eemple). Vous posez la feuille de papier dessus et vous frottez en inclinant le crayon.
Voici ce que l'on obtient avec une pièce de monnaie....
Pour en savoir plus : Vincent Rousseau, "le rêve d'une ville Nantes et le surréalisme", édité par le musée des beaux-arts de Nantes.