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  le blog alain Barré

Un peu de poésie dans ce monde de brutes, un peu de réalité dans la poésie !

VENISE (64) : RENOIR quitte Venise

Renoir quitte Venise début décembre 1881, mais il n’a pas fini son voyage en Italie ! Il va continuer par Florence où il admirera la Vierge à la chaise de Raphaël, Rome où il verra les fresques de la Farnésine et les stances du Vatican, puis Naples où il peint une extraordinaire Baigneuse blonde, prenant  pour modèle celle qui deviendra sa femme, Aline Charigot.
Renoir baigneuse blonde 1882 Il n’est pas fait mention habituellement dans les ouvrages sur RENOIR qu’il ne voyageait pas seul en Italie, qu’il y était en compagnie d’Aline comme en témoigne ce tableau. Les deux amants n’en n’ont pas parlé probablement par respect des convenances sociales car ils n’étaient pas mariés. Mais Aline dira plus tard qu’elle avait considéré ce voyage en Italie comme « son voyage de noces » ce que semble confirmer l’anneau d’or qu’elle porte au doigt !
 Avant de quitter Naples, il peint un superbe « Vésuve, le matin ». Une plongée sur la route qui surplombe la baie et le Vésuve, pleine de vie et de dynamisme, jouant sur les ombres allongées et la lumière dorée du matin, 
RENOIR-1881-vesuve-le-matin.jpg
 Puis il visite la Calabre, couchant chez l’habitant. Il commente avec humour : « Tous les Calabrais que j’ai rencontrés étaient généreux, et si gais dans leur misère. C’est à se demander si ça vaut la peine de gagner de l’argent ! ». Il remercie ses hôtes en «croquant le portrait du bambino », ou refaisant les fresques d’une église de campagne et continue son chemin, enchanté par cette vie simple et de ces rencontres impromptues !....
Il passe à Pompéi où il est ébloui par les fresques. Il déclare : « Ils ne s’embarrassaient pas de théories. Pas de recherche de volumes, et les volumes y sont. Et ils savaient faire riche avec si peu ! »
 Sorrente… Puis la Sicile, au début de l’année 1882, où il rencontre Wagner dont il torche un portrait en une demi-heure de pose !!!
RENOIR-Richard-Wagner.jpgLe personnage lui paraît tellement puant de prétention et dégoulinant de haine envers les juifs qu'il s'en retourne dégoûté !...
Enfin il regagne la France commentant son voyage avec cet hommage étonnant : « L’inconvénient de l’Italie c’est que c’est trop beau. Pourquoi peindre quand on a tant de plaisir à regarder ? »
 Heureusement pour nous, il n’en n’avait pas fini de regarder et de peindre !



Bibliographie :
- Augustin Butler, Renoir, écrits, entretiens et lettres sur l’art, éditions de l’amateur 2002
- Peter H. Feist, Renoir, éditions Taschen
- Gilles Néret, Renoir peintre du bonheur, éditions Taschen
 
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A
<br /> <br /> La reprographie accentue cet effet, mais RENOIR a bien mis en évidence dans son tableau, les yeux et la bouche qui semblent flotter dans le visage. Femme sensuelle et mère, les deux sont<br /> indissociablement liés chez Renoir !....<br /> <br /> <br /> ab<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Un beau et doux visage d'une grande finesse qui se détache de l'ensemble du corps ( effet de la reproduction ou réalité du tableau ? on ne voit presque que le visage, les yeux, la bouche,<br /> l'expression, peut-être à dessein ! ).<br /> <br /> <br /> C'était très interessant ce double voyage Venise/Peinture. Merci.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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