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Renoir quitte Venise début décembre 1881, mais il n’a pas fini son voyage en Italie ! Il va continuer
par Florence où il admirera la Vierge à la chaise de Raphaël, Rome où il verra les fresques de la Farnésine et les stances du Vatican, puis
Naples où il peint une extraordinaire Baigneuse blonde, prenant pour modèle celle qui deviendra sa femme, Aline Charigot.
Il n’est pas fait mention habituellement dans les ouvrages sur RENOIR qu’il ne voyageait
pas seul en Italie, qu’il y était en compagnie d’Aline comme en témoigne ce tableau. Les deux amants n’en n’ont pas parlé probablement par respect des convenances sociales car ils n’étaient pas
mariés. Mais Aline dira plus tard qu’elle avait considéré ce voyage en Italie comme « son voyage de noces » ce que semble confirmer l’anneau d’or qu’elle porte
au doigt !
Avant de quitter Naples, il peint un superbe « Vésuve, le matin ». Une
plongée sur la route qui surplombe la baie et le Vésuve, pleine de vie et de dynamisme, jouant sur les
ombres allongées et la lumière dorée du matin,
Puis il visite la Calabre, couchant chez l’habitant. Il commente avec humour : «
Tous les Calabrais que j’ai rencontrés étaient généreux, et si gais dans leur misère. C’est à se demander si ça vaut la peine de gagner de l’argent ! ». Il remercie ses hôtes
en «croquant le portrait du bambino », ou refaisant les fresques d’une église de campagne et continue son chemin, enchanté par cette vie simple et de ces rencontres impromptues
!....
Il passe à Pompéi où il est ébloui par les fresques. Il déclare : « Ils ne
s’embarrassaient pas de théories. Pas de recherche de volumes, et les volumes y sont. Et ils savaient faire riche avec si peu ! »
Sorrente… Puis la Sicile, au début de l’année 1882, où il rencontre
Wagner dont il torche un portrait en une demi-heure de pose !!!
Le personnage lui paraît tellement puant de prétention et dégoulinant
de haine envers les juifs qu'il s'en retourne dégoûté !...
Enfin ilregagne la Francecommentant son voyage avec cet hommage étonnant :«L’inconvénient de l’Italie c’est que c’est trop beau. Pourquoi peindre
quand on a tantde plaisir à regarder ? »
Heureusement pour nous, il n’en n’avait pas fini de regarder et de peindre !
Bibliographie:
-Augustin Butler, Renoir, écrits, entretiens et lettres sur l’art, éditions de l’amateur2002
-Peter H. Feist, Renoir, éditions Taschen
-Gilles Néret, Renoir peintre du bonheur, éditions Taschen
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La reprographie accentue cet effet, mais RENOIR a bien mis en évidence dans son tableau, les yeux et la bouche qui semblent flotter dans le visage. Femme sensuelle et mère, les deux sont<br />
indissociablement liés chez Renoir !....<br />
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ab<br />
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Un beau et doux visage d'une grande finesse qui se détache de l'ensemble du corps ( effet de la reproduction ou réalité du tableau ? on ne voit presque que le visage, les yeux, la bouche,<br />
l'expression, peut-être à dessein ! ).<br />
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C'était très interessant ce double voyage Venise/Peinture. Merci.<br />
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