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  le blog alain Barré

Un peu de poésie dans ce monde de brutes, un peu de réalité dans la poésie !

Mario DRAGHI : austérité ou relance ?

      Mario DRAGHi, le président de la banque centrale européenne, a déclaré le 25 avril, d’une manière confuse, qu’il fallait « revenir en arrière » sur l’austérité. Hollande a bondi sur l’occasion pour affirmer qu’il avait été entendu et que son programme de relance était la vraie solution.

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La proposition de Draghi a-t-elle quelque chose à voir avec le résultat des élections en France ? S’est-il converti aux thèses de Hollande ?

Non ! Rien à voir avec Hollande mais tout à voir avec la poussée de Le Pen et, dans une moindre mesure, de Mélenchon ! Le nationalisme anti-européen  est en pleine effervescence en Europe. À vrai dire, il se développe surtout dans les pays qui ont fait des dettes exorbitantes et dont la population cherche, par tous les moyens, à éviter de les rembourser. Les boucs émissaires sont les mêmes : L’Europe et sa monnaie, les immigrés et la Finance. Draghi constate cette montée des nationalismes (pas dans les pays bien gérés comme l’Allemagne, la Pologne, la Suède, L’Estonie). Il essaie seulement de trouver une parade contre ce danger bien réel (Pour ceux qui ont la mémoire courte la crise de 1929 s’est conclue par la 2e guerre mondiale), mais contrairement à ce que croit Hollande, Draghi ne suggère pas des dépenses supplémentaires mais une baisse des prix en favorisant la concurrence des entreprises entre elles et en augmentant la flexibilité du travail (autrement dit, la facilité pour licencier).

Alors austérité ou relance ?  Sarko propose une austérité qui est comme la pub du canada dry : de l’apparence, mais pas de consistance ! Hollande propose une austérité à la manière des socialistes, c’est-à-dire pas de dépenses supplémentaires ou si peu…quelques milliards de plus ! En réalité on ne peut imaginer une « relance » sans austérité et inversement. Les deux sont à mener de front et le problème est la place du curseur ! En ce sens, Hollande a raison de vouloir la "renégocier", par contre, c'est raconter des histoires que de soutenir qu’en dépensant plus on va diminuer nos dettes (les pros de l’économie appellent cela « la relance Keynésienne » qui n’a marché que dans de rares cas et qui sinon aggrave la situation). Il ne faut pas bercer le malade d’illusions en lui racontant que son traitement sera indolore et que le médicament-miracle fera tout !

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J’attends que notre futur président, le médecin Hollande, me dise la vérité sur mon état au lieu de me laisser mourir « bien portant » ! 

En réalité la potion va être sévère !...

 

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R
<br /> En effet, la relative défaite de Mélenchon laisse les mains beaucoup plus libres à Hollande pour mener une politique libérale de gauche. Il est possible qu'il fasse mieux passer les réformes<br /> nécessaires que la droite avec moins de grèves et plus de justice ? <br /> <br /> <br /> Je ne pense pas, par contre, que la majorité des citoyens ait mesuré l'ampleur de la crise et des changments qu'elle suppose dans notre mode de vie. Les italiens, les espagnols, les<br /> portuguais sans parler des grecs nous en donnent pourtant une idée...<br /> <br /> <br /> ab<br />
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S
<br /> Suivi le débat d'économistes hier à "C dans l'air" (5eme ch). Malgrè des divergences de vues tous se sont accordés sur un point qui rejoint ce que tu dis : pas d'austérité sans aussi un plan de<br /> relance et de croissance. L'un sans l'autre c'est la cata. Je crois que l'on fait à Hollande un faux procès en économie en se basant sur des schémas anciens caricaturaux ( gauche tout étatique,<br /> plus de dettes, de fonctionnaires etc ). Il est d'avantage" centriste" gauche et à mon avis connait parfaitement les limites d'une relance par l'emploi public. Quant à ne pas  leurrer, je<br /> pense qu'aucun électeur ne doute plus  que quel que soit l'élu les pillules seront amères. Reste juste à savoir si les pilules seront distribuées et avalées de façon équitable, ce dont je<br /> doute avec une 2eme ére sarkosiste.<br />
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