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  le blog alain Barré

Un peu de poésie dans ce monde de brutes, un peu de réalité dans la poésie !

Sacrés comédiens !...

Certains croient naïvement que les sourires des belles filles et des beaux gars qui s’étalent généreusement dans les pubs de tous les magazines, sont faits pour eux ou leurs sont adressés personnellement. Ceux qui vous sourient de toutes leurs belles dents bien alignées, blanches et sans aucun défaut, s’adressent évidemment à votre porte-monnaie ! Les politiciens, auxquels on ne peut échapper sur aucun média actuellement, appliquent les mêmes recettes. Ils s’adressent plus à votre bulletin de vote qu’à votre argent. La différence est minime. Les pires étant peut-être ceux qui, jouant les modestes, s’autoproclament représentant du peuple et n’ont de cesse de se trucider entre eux pour une virgule déplacée dans un texte ! Cela ne me gêne pas, il suffit seulement de savoir faire la part des choses ! À ce propos me revient en mémoire le souvenir de ma grand-mère découvrant pour la première fois la télévision. Une émission l’avait fait craquer, celle où un comédien de l’époque, TISOT (Henri), imitait le général De Gaulle. Elle pensait qu’il s’adressait à elle personnellement !  Sa copine, bien sûr, croyait plutôt que Tisot n’avait d’yeux que pour ses beaux yeux et son sarreau troué. Nous avions fini par renoncer à les détromper et à leur faire comprendre la triste réalité. Elles étaient rivées toutes les deux devant ce petit écran gris, zébré de parasites quand un cyclo passait, qui leur parlait avec tant de persuasion. Ensuite elles ne loupèrent pas un épisode du feuilleton où l’on voyait ce même acteur se débattre dans les vicissitudes de la vie quotidienne avec ses amis (« le temps de copains »). Tisot faisait maintenant partie de la famille… magie de l’étrange lucarne, magie de la bonne humeur, magie du sourire, magie de l’histoire. Nous aimons que l’on nous raconte des histoires et ce goût doit remonter loin. Je vois très bien la scène… autour d’un feu préhistorique, le soir après le retour d’une chasse fructueuse (toutes ne l’étaient pas et la cueillette moins prestigieuse, apanage des femmes et des enfants, était souvent la seule source de survie), l’un de nos ancêtres se met à raconter sa chasse. Il mime, il crie, il bouge… il a du talent et les autres regardent avec plaisir, et il recommence ou en rajoute et tout le monde rit. Puis la nuit avance... on commence à sentir le froid, la petite troupe commence à frissonner, l’un puis l’autre, progressivement tout le monde rentre se coucher dans le fond de la caverne ou du campement. Cela se passait un peu ainsi dans mon petit village natal. Après le repas, pendant les longues soirées du mois de juin, tout le monde sortait dans la rue. Les plus malins, arrivés les premiers, s’installaient sur le banc, les autres s’agglutinaient autour, qui sur une chaise, qui assis par terre ou parfois carrément allongé sur la pierre… et chacun y allait de sa petite histoire. Il y avait des vedettes : Georges en particulier qui nous faisait toujours rire. Il nous faisait d’autant plus rire qu’il ne disait preque rien !... mais c’était, comme on dit, « un sacré comédien » !... Nous en reparlerons si vous le voulez bien.

 

 

Nota Bene : A propos de « comédiens », Télérama dit le plus grand mal du film MOLIERE (avec Duris). Allez-y ! Vous serez ému, vous rirez, vous apprendrez beaucoup de choses, mine de rien, sur la création artistique et vous pardonnerez quelques faiblesses, quelques longueurs, quelques cabotinages (dues à la faiblesse du scénario). Si vous avez aimé « Shakespeare in love », vous passerez un bon moment avec Molière. L’état d’esprit est le même. Dans ma cotation strictement personnelle et qui n’a d’autres valeurs en dehors du cercle de quelques amis, Shakespeare : 19/20, Molière : 14/20.

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A
Je suis heureux que tu aies de tels souvenirs si proches des miens ! Les blogs remplacent un peu les "papotages" d'autrefois sur le pas de la porte, mais la porte s'appelle plutôt un "portail" et il est situé loin, très loin, dans un dédale de fil et de machines... Mais le plaisir d'échanger est toujours là !..<br /> Bises, Sido<br /> Alain
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L
Cela me rappelle ces soirées chez ma grand-mère dans les pyrénées, il n\\\'y avait pas la télé encore, et tous les anciens du village papotaient sur le pas des portes. Le 1er poste en noir et blanc est arrivé chez nous en 1967, une seul chaîne...que de souvenirs , on regardait tout, toutes ces séries dont les américains ont fait des (mauvais) remake.<br /> Aujourd\\\'hui le cinéma , individuel presque,  a remplacé les soirées en famille au profit d\\\'un plaisir des yeux et aussi quelquefois de l\\\'esprit, comme "Molière", que j\\\'ai bcp aimé ( come S.in love) , ou l\\\'extraordinaire " la môme". Ne nous en plaignons pas. Il suffit de faire le tri.<br /> ps Henri Tisot est un ami trés proche d\\\'un couple de mes amis, il vient régulièrement l\\\'été dans sa région natale et passe de longs moments avec eux à développer ses arguments et ses convictions religieuses !!
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