On ne se lasse pas de lire et de relire certains poèmes, c'est le cas pour ce texte de Ronsard écrit il y a plus de 4 siècles :
Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avoit desclose Sa robe de pourpre au Soleil, A point perdu ceste vesprée Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vostre pareil.
Las ! voyez comme en peu d'espace, Mignonne, elle a dessus la place Las ! las ses beautez laissé cheoir ! Ô vrayment marastre Nature, Puis qu'une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne, Tandis que vostre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez vostre jeunesse : Comme à ceste fleur la vieillesse Fera ternir vostre beauté.
On ne se lasse de lire Ronsard et tes roses sont suffisemment belles pour ses vers.Ce temps qui nous "mange la vie" comme dit Baudelairethème pour le coup "intemporel""Plus ne suis ce que j'ai étéet plus ne saurais jamais l'êtremon beau printemps et mon étéont fait le saut par la fenêtre" écrivait aussi Marot...Bon Dimanche, Alain.Bises . Sido(Je m'absente lundi, 8 jours , mais mes 2 blogs " tourneront")