Nous repartons en pirogue vers un autre village situé sur la rive proche de l'océan indien. Les rameurs chantent pour se donner du courage et coordonner leurs mouvements.

Nous croisons des pirogues à voile qui naviguent ou qui sont à l'arrêt.

Des enfants un peu blasés nous accueillent. Nous ne sommes pas les premiers touristes qui viennent au village !....

Comme dans toute cette région, les maisons sont de simples cases qui ménagent un espace de 20 ou 30 cm au-dessus du sol pour s'isoler des pluies tropicales.

 Ce village vit surtout de la pêche...

J'achète des gros beignets que je distribue aux rameurs et des litchis pour les enfants. Je les charge de faire la distribution.

Le chef des piroguiers s'est entendu avec le village pour qu'il nous prépare un déjeuner au bord de la plage, face à l'océan indien.

Le menu est simple et nous sommes assis sur de vieilles banquettes en plein vent, mais les ingrédients sont de qualité !

Pendant que nous déjeunons, un père et ses enfants donnent un petit spectacle. Le tourisme tente de s'organiser à Mada. Bravo !

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 Une visite est prévue dans un village à proximité du canal des pangalanes. Des accords ont été passés entre le chef piroguier et les villageois : Pas de mendicité mais du petit commerce et une visite chez un artisan local. Pendant ce temps, les piroguiers se reposent...

Les enfants nous regardent avec une certaine curiosité....

Ils n'échappent pas à l'incontournable distribution de crayons qui fait plaisir à ceux aui les donnent mais qui ne sont pas utiles à ceux aui les reçoivent ! Comme me disait un guide : "Les occidentaux aiment bien faire des cadeaux, ça leur donne l'impression d'être supérieur :"

On ne peut pas dire que la distribution les mette en joie !...

Pendant que le groupe rend visite à un artisan, je décide de passer un moment avec les enfants. Je m'asseois par terre avec eux et je leur fais des petits "tours de magie"... ça les amuse beaucoup et ils viennent de plus en plus nombreux...

Au bout d'un moment, j'ai épuisé mon répertoire, alors nous commençons à chanter "Frère Jacques, dormez-vous....". pourquoi cette chanson ? parce qu'elle a des sonorités faciles à retenir "ding-ding-dong" et des gestes simples et dmonstratifs pour l'accompagner.

 Comme la visite s'éternise et que je n'ai plus de chanson à mon répertoire, nous chantons des mots en les accompagnants de gestes : des sons qui montent et on se lève, des sons qui descendent et l'on se baisse....en somme, la panoplie de l'école maternelle !.... ça marche !

Nous passons ainsi quelques dizaines de minutes : pas de crayons, pas de bonbons, mais de bons moments partagés et tout le monde est content !

 Le canal des Pangalanes s'étend de Farafangana (au sud de Manakara) à Tamatave, en parallèle à la côte Est, sur une longueur de 650KM.

Il a été construit autour des années 1900 sous la direction du général Galliéni, pour faciliter la navigation commerciale qui était très dangereuse dans l'océan indien tout proche.

De Manakara on arrive au canal par une route prolongée par un pont spectaculairement écroulé.

Il ne s'agit pas d'un fait de guerre (comme en 2002) mais de la bêtise du conducteur d'un poids lourd de 30 tonnes qui s'est obstiné à traverser alors que la charge maximum sur ce vieil édifice était de 10 tonnes !

On peut prendre de petites embarcations avec 2 rameurs pour 4 personnes.

Pour un groupe plus important, comme le nôtre, nous prendrons une pirogue avec 6 rameurs.

Nous croisons de nombreuses pirogues appartenant aux pêcheurs qui habitent sur les berges.

Les pirogues servent à tout : pour la pêche et pour le transport.

On pêche, mais on prend aussi un bon bain ! Le modernisme ne semble pas avoir touché la région et la vie semble plus facile que dans les villes !

 Enfin nous arrivons devant le village que nous allons visiter.

Accueil enthousiaste des enfants !

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Manakara est le terminus du train brinqueballant qui part de Fianarantsoa. C'est une cité de 40 000 habitants située en bordure du canal des Pangalanes.

Il fait chaud ! Nous arrivons tard et fatigués. Heureusement l'accueil sera réconfortant. Le dîner est servi par une équipe de femmes dynamiques et souriantes et accompagnées par des musiciens locaux.

Comme partout à Mada des petits commerçants sont installés tout le long des rues, mais on trouve également un marché couvert. On y trouve surtout des produits alimentaires : légumes, poissons, viande.... Il faut avoir le coeur bien accroché pour manger la bidoche  ! Végétariens s'abstenir !

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Nous nous arrêtons dans un village à quelques dizaines de Km avant Manakara.

Les gens glandent gentiment, assis sur le seuil de leur porte ou à la terrasse d'un petit bistrot.

Comme partout, de petits magasins proposent de recharger les téléphones portables ou les miniradios à carte SD (peu de maisons possède l'électricité). Airtel et Orange sont particulièrement présents.

Les gens semblent blasés, ça n'est pas la première fois qu'ils rencontrent des touristes ! Je repère une commerçante qui vend des sambos appétissants.

je lui en achète une vingtaine et je lui demande de les distribuer autour d'elle.

Les enfants viennent en premier, mais les adultes, un peu timides au début, s'approchent eux aussi. J'offre une deuxième tournée de sambos !

En définitive, nous passons un bon moment plutôt convivial. "Donner, ça fait plaisir aux occidentaux, ça leur donne l'impression d'être supérieur", m'a dit, un jour, un guide. Alors, plutôt que de donner des crayons ou des bonbons, je préfère partager quelques produits du pays avec ceux qui le veulent !

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 Chat geek en méditation sur une box (ses moustaches servent d'antenne wifi) !

Définition du dictionnaire Larousse :

  Geek (mot anglo-américain signifiant fou de) Fan d’informatique, de science-fiction, de jeux vidéo, etc., toujours à l’affût des nouveautés et des améliorations à apporter aux technologies numériques

"Une société qui place l’égalité avant la liberté finira par n’avoir ni égalité ni liberté." Milton FRIEDMAN (prix nobel d'économie)

Après avoir fait quelques stations en train, sur la ligne Fianarantsoa- Manakara, nous terminons la dernière partie du voyage, la plus longue, en bus. Nous quittons les hauts plateaux - situés à 1000-1500 m d'altitude pour nous retrouver au niveau de la mer.

 Du fait de la dénivellation, la ligne de chemin de fer traverse des lieux de plus en plus accidentés, les risques de panne sont élevés et c'est pour cela que notre guide à imaginer cette solution en deux temps.

Nous traversons encore de nombreux villages des hautes terres avant d'aborder la descente.

Lors d'une halte, je remarque deux variétés courantes d'araignées de Madagascar, de magnifiques néphiles. L'une est grise et noire, l'autre est plus colorée. Elles sont inoffensives pour l'homme (pas pour les moustiques !).

C'est chez cette espèce que l'on observe un dimorphisme sexuel extraordinaire : la femelle mesure une dizaine de cm et le mâle, à peine un demi cm !

En passant dans une ville, je remarque des stocks de sac de riz en provenance de l'Inde. Malgré l'omniprésence des rizières, l'île n'est pas autosuffisante !

La descente vers Manakara n'est sans doute pas aussi spectaculaire qu'en train, mais elle est tout de même impressionnante !

La végétation devient typiquement tropicale avec la plante emblêmatique de Madagascar : l'arbre du voyageur (ou ravinala).

Les maisons ne sont plus en briques, mais en bois : des cases légères, surélévées pour se protéger des inondations et des nombreux cyclones.

Nous rencontrons quelques troupeaux de zébus, gardés de près par deux gardiens (le vol de zébus est en recrudescence)

Les majestueux et plantureux litchis commencent à apparaître sur le bord des routes.

Nous sommes dans la région de Manakara. Encore quelques villages à traverser avant d'atteindre cette ville de 40 000 habitants située au bord du célèbre canal des Pangalanes.

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 A côté de la gare de Sahambavy se trouve la plus grande plantation de thé de Madagascar : 500 Ha destinés essentiellement à l'exportation vers le Kenya.

Le thé est chauffé, puis broyé

Enfin il est réduit en une poudre fine qui sera mise en sachet.

Après une rapide visite aux ateliers, je vais à la rencontre des enfants qui nous attendent à la sortie. L'un me montre sa récolte d'insectes au fond de son panier.

Je le prends en photo et je lui montre sur l'écran puis avec le viseur électronique. Il est enchanté et appelle ses copains. Nous entreprenons une séance photo animée.

Tous ne sourient pas, mais tous veulent être photographiés et se voir dans l'oeilleton magique !

J'aime ces moments. Je n'ai pas de crayons à leur donner -chose qui me paraît inutile (sauf pour les écoles) et que je n'aime pas faire-  mais il me reste des amandes que j'ai rapporté de France. Je leur fais goûter." C'est bon, commentent-ils ! ça ressemble à la pistache !" Va pour la pistache ! Et tous nous croquons nos amandes-pistaches en coeur !

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 Le train va continuer sans nous jusqu'à Manakara aux risques et périls de ses passagers ! Nous nous arrêtons dans une petite gare à une quarantaine de Km de Fianarantsoa.

la vaillante BB246 a tenu le coup !

Et le chef de gare est content !

Les passagers montent et descendent.

pendant ce temps, un mécano vérifie le matériel. L'un de ses collègues en profite pour lui faire une blague à la Charlot !

Comme partout à Mada, on trouve des enfants et des marchands de sambos. J'achète quelques beignets à un papa qui tient son commerce tout en s'occupant de son enfant.

Très vite d'autres enfants accourent, venus d'on ne sait où ? Je n'ai plus de monnaie, mais je remarque que le commerçant continue de distribuer des beignets aux nouveaux venus !

Avant de reprendre le bus, nous nous rendons à pied jusqu'à une plantation de thé. En passant, nous traversons des rizières...

Dans un chemin, au loin, deux amoureux s'en vont bras dessus bras dessous. On sent que les musulmans ne sont pas majoritaires dans le pays !

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