La maison-musée de Dali est située à Cadaquès, plus exactement dans une petite baie, au nord de Cadaquès appelée Portlligat. On peut y accéder à pied par un sentier abrupt qui mène de l'autre côté de la pointe rocheuse. La maison est signalée par deux têtes qui dépassent de la verdure. L'une est fendue comme pour signifier les failles qui traversent les êtres humains...

Le site est plein de charme et vaut, à lui seul, la promenade !...

A partir des années 1930, Dali a commencé à acheter une puis plusieurs maisons de pêcheurs et, en compagnie de sa femme Gala...

...il les a transformées, restructurées pendant 40 ans, leur donnant un aspect labyrinthique, dans un univers ou le blanc éclatant domine.

En définitive, c'est peut-être, en dehors de quelques grandes peintures, l'oeuvre la plus intime et la plus réussie de Dali. Un lieu où l'on aurait aimé vivre ou, pour le moins, être invité !... (à suivre)

 Le musée de FIGUERES offre de belles surprise. J'ai été particulièrement intéressé par les tableaux figuratifs de BLANQUET, daté du début du XXe siècle et qui mettent en scène, avec une précision photographique" des évènements de la vie locale. Je mets "précision photographique" entre guillemets car, en réalité, comme chez tous les grands peintres figuratifs, les scènes sont composées avec un talent immense et quand on essaie de les reconstituer - comme je l'ai fait à diverses reprises - on se rend compte de l'inventivité et de la créativité extraordinaire de ces artistes. Le figuratif (y compris le figuratif du rêve et de la SFqu'est le surréalisme) n'est ni un art art du passé ni un art dépassé. C'est un art difficile qui demande beaucoup de temps, d'apprentissages et d'efforts, c'est sans doute la principale raison de sa quasi disparition. Disparition ? Non, il est toujours populaire et sûrement le plus apprécié par les foules du monde entier !... Il s'est réfugié dans l'art majeur qu'est devenu le cinéma et, dernièrement, le cinéma 3-D. Les "images" sont  composées par des artistes  regroupés au sein de studios prestigieux. La nouvelle créativité de notre temps est là pour le meilleur et pour le pire. Cela ne condamne pas la peinture et la photographie, mais comme la littérature, elles deviennent des "laboratoires" d'idées où oeuvrent des artistes solitaires !

D'autres artistes, plus ou moins prestigieux sont exposés dans ce musée.

Une pub pour un chocolatier attire mon attention.

Un musée à ne pas négliger si vous allez dans cette ville. Il n'y a pas que Dali à Figueres !

 FIGUERES ce n'est pas que Dali et son théâtre-musée, la ville elle-même est intéressante. On y voit des statues originales au hasard des places et des petites rues.

 L'église (située près du musée-théâtre de Dali) présente une scène de descente de la croix très baroque. La contre-réforme incitait les artistes à représenter les personnages de l'histoire religieuse avec beaucoup de réalisme et de sentiments afin de reconquérir les fidèles tentés par la réforme. L'artiste, pour cette oeuvre n'a pas hésité à mettre le paquet ! Tout le monde se tord de douleur y compris les angelots qui ressemblent à des bébés en pleurs. "Criant" de vérité !

Le musée de la ville également est plein de surprises !

Je suis ravi d'y trouver un tableau de Mignard et un portrait de Louis XIV réalisé par un peintre de Nancy (à l'époque de son mariage avec l'infante d'Espagne ?).

 Une fois le vestibule franchi, on arrive dans une vaste salle dominée par une coupole de verre.

Pas d'ordre établi pour la visite des salles. L'inventivité surréaliste de Dali se prête à tous les parcours ! Il serait pourtant dommage de ne pas visiter le portrait de Mae West fait à partir du mobilier d'une chambre...

Il faut monter les marches d'un petit escalier et regarder à travers une lentille spéciale pour que tous les éléments se rassemblent en un plan unique qui est le portrait de l'actrice.

Le musée fourmille de dessins, peintures, scuptures, compositions, installations, objets communs détournés de leur usage, etc...

Ce qui m'a le plus intéressé ? Les fresques, au plafond, peintes en trompe l'oeil, où Dali s'est représenté lui-même : le "palais du vent".

Le théâtre-musée de DALi à Figueres est une usine à rêves qui ne connaît pas la crise.

Dali que le méprisant et orgueilleux fondateur du surréalisme, André BRETON, avait appelé AVIDA DOLLARS, anagramme de son nom Salvador Dali, a tenu à rester à la hauteur de sa réputation après sa mort autant que de son vivant ! La fondation Dali offre au visiteur curieux trois visites dont chacune coûte une douzaine d’euros  : le musée théâtre de Figueres, la maison-musée de Portligat (Cadaquès), la maison-musée du château de Gala (la femme de Dali) !

Dali, dont la modestie était bien connue, déclara en construisant son musée : "Où si ce n'est dans ma ville, doit s'établir ce qui, de mon oeuvre, sera le plus extravagant et le plus solide ? " Extravagnace, oui ! de ce point de vue, c'est réussi ! Dali cherche à choquer le public des esthétes et des bourgeois qu'il connaît bien mais aussi à amuser le bon peuple par ses trouvailles. Dès l'entrée du musée, par exemple, on se trouve dans une grande cour ronde où trône une voiture américaine surmontée d'une statue d'une femme plantureuse. Le conducteur de la voiture est un mannequin habillé en chauffeur. 

Cela amuse beaucoup les visiteurs !

 Tous les matins, vers 7 heures, une vingtaine de bateaux quittent le port de ROSAS pour aller à la pêche. 

Pour un habitué de l'océan et du jeu toujours changeant des marées qui règit la vie des pêcheurs, cette régularité est surprenante ! Les marins de Méditerrannée ont bien de la chance !...

Les bateaux partent en rang serré le matin mais ils reviennent en ordre dispersé l'après-midi suivant les bonheurs de la pêche. La vingtaine de moteurs qui tournent à plein régime pour aller plus vite sur les lieux de pêche sont le seul bruit que l'on entend, le matin dans la petite baie de Canyelles Petites, au Nord de Rosas. Le seul bruit ?...Pas tout à fait car un rossignol chante à tue-tête, soir et matin !...

Le golfe de Roses a attiré les « touristes » à toutes les époques : hommes du néolithique, grecs de Rhodes, grecs de Massillia (Marseille), romains…. Du VI e au VIII e siècle ce fut le tour des Wisigoths (un peuple germanique venu de la mer noire). Comme tous les précédents envahisseurs ils furent conquérants et conquis par le golfe. Prudents ils s’installèrent un peu en retrait sur une colline qui domine la ville et les accès du port.

Les bases des constructions sont encore visibles et donnent une idée de l’organisation d’un village wisigothique. Pas de superflu, du costaud, du solide. Les murs sont construits sans raffinement. On sent que les Wisigoths faisaient plus confiance aux éléments naturels du site et à leur bravoure qu’à l’art des architectes !

Les maisons escaladent la colline jusqu'aux contreforts du castrum (=village fortifié situé en hauteur). omme dans le parc, les fleurs y sont abondantes.

Un lieu idéal de promenade pour se retirer de la foule en été et profiter d'un splendide paysage.

Même en enfer on mange, et l’on peut même y trouver des frites bio ! Damned !..

On vient aussi y jouer les tops modèles. Juste de quoi vous donnez un avant-goût des supplices de l’enfer !

Les bras tendus n’ont rien à voir avec le salut nazi. C’est une sorte de signe de ralliement.

L’index et l’auriculaire restent pointés pour rappeler les cornes du diable ! « Hell –fest » se traduit par « fête de l’enfer ». On nage en plein folklore bien entendu Il ne s’agit que d’une façon de provoquer, se faire remarquer, se démarquer des générations précédentes comme cela s’est fait de tous temps! Rien de satanique là-dedans !

Le clou du spectacle, le moment le plus attendu est celui où la foule porte au-dessus d'elle, de téméraires jeunes gens ou jeunes filles, qui se font ainsi catapulter jusqu’au pied de la tribune où un service d’ordre musclé les réceptionne comme il peut, parfois un peu en vrac il faut le dire ! Spectaculaire, inventif et sympathique. On s’amuse bien en enfer !

Le Hellfest ? Une fête où l’on s’amuse plutôt bien où l’on peut venir entre amis, presque en famille. Allez-y sans attendre pendant qu’elle sent encore un peu le soufre !

Pour terminer, une vidéo. ça bouge un peu, mais à bras levé, au milieu d'une foule en transes, il n'y a rien détonnant !

 Petite interruption des récits de voyage en CATALOGNE pour 2 jours ur le HELLFEST de Clisson)

Les "métalleux" (= les amateurs de hardrock ou Heavy metal) ne sont pas aussi méchants qu’ils en ont l’air et leur musique est écoutable pourvu que l’on ait des bouchons bien enfoncés dans les oreilles !

Dimanche dernier, 19 juin, (les concerts duraient déjà depuis 2 jours) ils étaient au moins 25000 pour le plus grand rassemblement d’Europe de musique hardcore qui se tenait dans la petite ville de Clisson.

La déco, plutôt réussie » fait dans le style « métal évidemment » !

2 scènes sous toile où passent les meilleurs pros de la musique métal, du costaud, du solide, du vrai de vrai pour les durs de la feuille ! de la musique qui éructe, rugit, borborygme, sur un rythme…d’enfer évidemment !

2 scènes immenses où passent des groupes moins spécialisés, fréquentables par le plus grand nombre.

On y rencontre beaucoup d'hommes, mais aussi des femmes et quelques enfants !...

On y voit aussi des bandes de copains et copines qui sont venus là pour s'amuser et faire la fête tout simplement !

On se déguise volontiers et on joue à faire peur et se faire peur comme à Halloween !

(à suivre...)

Les monuments mégalithiques de Rosas sont situés dans le parc naturel du cap de Creus. Le parc attire de nombreux randonneurs. C'est une splendeur en ce mois de mai qui fait fleurir genets et cistes.

Le parc a eu une vocation de pâturages pendant de nombreuses années et l'on voit encore les abris en pierre dans lesquels les bergers se réfugiaient.

Au mois de mai, ce parc est une merveille. Au fait, qui a dit que la Costa Brava était partout bétonnée ?...