C’est entendu, les spéculateurs, les
boursicoteurs, les traders, les ingénieurs de la finance et encore plus les banquiers qui ont essayé de faire de l’argent avec de l’argent, (au lieu d'utiliser l'argent pour le
développement des entreprises) ont une grande responsabilité dans la crise et il faudra introduire de nouvelles règles et réparer les dégâts. Mais ils ne sont pas seuls en cause. Les
changements qui s’opèrent dans le monde jouent un rôle autrement fondamental. Grâce à la mondialisation, des pays de l’ancien tiers-monde arrivent sur la scène internationale et réclament leur part du gâteau et l’accès au leadership. Des milliards de gens, aspirent au niveau de vie des occidentaux. Des centaines
de millions y sont déjà partiellement parvenus et leurs pays entrent en concurrence frontale avec les nôtres.
Des pans entiers de l’industrie sont passés entre
leurs mains et, les tâches plus élaborées qui étaient, il y a peu encore, réservées aux occidentaux, suivent le même chemin. Les vieilles civilisations
sont concernées en premier : l’Inde, la Chine, l’Iran,… pour qui, dans l’histoire, la perte du rôle leader n’est qu’une
parenthèse et d’autres leur emboîtent le pas ! Ces nouvelles puissances viennent se servir actuellement à la bourse. De nouvelles opportunités vont leur
être offertes de faire leur marché dans ce temple du marché ! Des secteurs clés de notre industrie passent ainsi entre leurs mains, accélérant l’accès aux savoir-faire qui leur manquaient.
Cette vague de fond est
l’élément majeur autour duquel tout s’articule. Nos économies, en particulier celle de la France, somnolaient pendant que le monde changeait et que les usines tournaient à plein régime en Asie.
Nos politiciens de gauche comme de droite nous ont promis « toujours plus » de bien-être, de sécurité (risque zéro), de loisirs.... pour ne pas froisser l’opinion et être sûr de se
faire réélire et gros bêtas que nous sommes, nous les avons crus !.... Ils se sont réveillés quand les banques n'ont plus voulus leur prêter d’argent (ou leur prêter à un taux extraordinairement
élevé). Ce n’est pas le prêteur qu’il faut accuser - même s’il profite de la mauvaise santé de son créancier pour augmenter son usure - c’est bien l’emprunteur qui dilapide ce qu’on lui
prête qui est fautif ! Cet emprunteur négligent c’est l’Etat français, c'est-à-dire les politiciens mais aussi tous les niveaux intermédiaires, régions, départements, communes et, en
définitive chacun d’entre nous, les citoyens qui sommes leurs électeurs !
En Allemagne, un socialiste,
le président SCHROEDER, a accompli les réformes nécessaires. En France, un socialiste d’envergure : D. STRAUSS-KHAN semble en avoir la compétence et la volonté, mais les membres de son parti
lui tirent dans les pattes pour des raisons de politique politicienne. Déshonneur de la politique quand on privilégie les intérêts partisans à ceux du pays !