Les thérapeutes cognitivistes pensent que beaucoup de troubles psychologiques qui nous affectent ont été appris au cours de notre enfance, mais également à d'autres moments de notre vie. Aux apprentissages négatifs il faut substituer des apprentissages positifs. Par exemple pour une personne qui a restreint de plus en plus son périmètre de sortie jusqu’à finir par rester cloîtrée chez elle (agoraphobie), le thérapeute apprendra, d’abord en imagination et sous relaxation, à affronter une sortie près de chez elle, puis à pratiquer cette sortie réellement. Progressivement le périmètre et les lieux de sorties seront diversifiés jusqu’à ce que la personne se sente à l’aise.
En parallèle à cette forme d’intervention qui est de nature comportementale, le thérapeute analyse avec le patient les pensées, les images associés à
l’agoraphobie. Pour cela on lui demande de noter les pensées automatiques qui surgissent dans son cerveau quand la peur ou toute autre émotion négative surgit. Exemple de
pensées automatiques pendant une crise : « je vais perdre le contrôle de moi », « je vais devenir fou », je vais me mettre à hurler », « je vais me mettre à
bafouiller ou à parler bizarrement »,….
On se rend compte progressivement que ces pensées, sont souvent organisées en un ou plusieurs grands schémas.
Nous portons tous en nous des « organisateurs de pensées » qui ne sont pas directement accessibles à la conscience. C’est l’observation de nos actes et des émotions que nous ressentons quand un problème surgit qui va nous renseigner sur leur teneur.
Avec l’aide du thérapeute, le patient va apprendre à modifier ces pensées automatiques et à assouplir les schémas inconscients.
Cette partie de la thérapie est cognitive. Elle cherche à agir sur les cognitions, c‘est à dire sur ce que nous nous disons et pas seulement sur nos comportements. Les deux interventions sont menées en parallèle et se complètent.