On parle souvent du populisme de droite et plus rarement du populisme de gauche, pourtant les deux sont intimement liés. Au Venezuela, le populisme de gauche de Chavez et Maduro vient de tomber et en Argentine, celui de droite de Kirchner. Le populisme est une façon de flatter les électeurs (le peuple) en leur faisant miroiter des avantages qui seraient acquis sans effort. Il mène les pays à la ruine tout en faisant passer leurs leaders pour des héros.
En France nous avons aussi nos populistes. Ainsi quand une candidate écologiste à la présidentielle promettait de passer la semaine de travail à 32 h, quand le Front de gauche promet “d’augmenter les salaires et d’abolir la précarité”... Le Front National réussit le tour de force de réunir tous les populismes et c’est sans doute cela qui fait sa force. Populisme de gauche en, promettant de ramener la retraite à 60 ans et d’augmenter les salaires. Populisme de droite en désignant un bouc émissaire à nos problèmes d’insécurité et de chômage. Ce bouc émissaire, c’est l’autre, l’étranger, l’immigré !
Les populistes partent du principe que “plus le mensonge est gros, plus les imbéciles sont nombreux à le croire !” En réalité ce n’est pas tant le mensonge qui est gros que l’envie de le croire. Par exemple quand on est atteint par une grave maladie, même les esprits les plus rationnels sont prêts à croire à des solutions miracles….Après tout se dit-on, pourquoi ne pas essayer puisque les solutions raisonnables ne marchent pas !....Ainsi un nombre important de français semblent prêts à essayer le Front National. Ce parti s’appuie bien sur des problèmes réels des français - le chômage, la surabondance de taxes et d’impôts- sur des peurs réelles - peur de la mondialisation, de l’Europe, de perdre son identité et sa culture, peur des musulmans, des attentats, des immigrés.... Dans un premier temps, quand le parti était dirigé par le père, ce n’était que le volet “peur” qui était exploité. Sa fille, après avoir pris le pouvoir et éjecté son père, a ajouté au parti une orientation plus sociale. Elle gagne parce qu'elle joue sur les deux tableaux : populisme social inspiré par la gauche et populisme des peurs, traditionnel à droite. C’est comme si on disait à un malade incurable non seulement vous allez guérir, mais vous allez rajeunir ! Les malades sont nombreux à croire à ce genre de promesses utopiques. Ils déchantent après une période plus ou moins longue d'illusions, comme la Grèce de Tsipras, l'Argentine de Kirchner ou le Venezuela de Chavez et Maduro.... Aujourd’hui le malade est le peuple français et personne n'a vraiment le courage de lui dire la vérité sur son état et les inconvénients de la purge !….
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alain BARRE 13/12/2015 13:29
alain G 12/12/2015 10:07
alain BARRE 11/12/2015 09:09
Vincent 11/12/2015 09:04
alain BARRE 11/12/2015 08:59
Anonyme 11/12/2015 08:41